Que signifie « Avoir la corde au cou »?

On entend souvent cette expression, en rapport au marié, qui « s’est fait passer la corde au cou »…
J’ai trouvé intéressant de chercher l’origine de cette expression bien connue et souvent utilisée…

De manière littérale, avoir la corde au cou signifie être à la merci de quelqu’un, ou encore être dans une situation périlleuse ou désepérée…Où est le rapport avec le mariage alors?

L’expression première date du XVe siècle.C’est une métaphore qui vient des vaincus qui se livrent.
En effet, l’Histoire raconte que les Bourgeois de Calais, après leur défaite face à Edouard III, se sont présentés devant ce dernier, pieds nus, en chemise et une corde au cou, afin de lui remettre les clés de la ville. Il s’agissait en fait d’un sacrifice. C’est l’image même de l’asservissement…
C’est pourquoi on utilise l’expression « avoir la corde au cou » pour le marié, rapport à son asservissement pour sa femme…

Le second sens de l’expression, beaucoup plus équivoque, est en effet le rapport à la pendaison…
On compare en effet le marié à un condamné, sous la potence. Inutile de développer, me semble-t-il!

Un faire-part de la collection Laura illustre parfaitement ce trait d’humour et plait d’ailleurs à un grand nombre de futurs mariés! Le voici donc:

Il va de soi que cette expression est à prendre au second degré, car j’ose espèrer que nos maris (ou futur maris) ne vivent pas le mariage comme un asservissement, ou une condamnation!
Mais non, rassurons-nous, s’ils disent « Oui », c’est qu’ils nous aiment! Pas vrai, messieurs?!

3 commentaires

  1. Je ne suis pas d’accord avec votre origine de l’expression.
    Michel Folco en donne une autre dans son livre « un loup est un loup » :
    au moyen âge, tout femme condamnée à mort devait être pendue. Mais elle pouvait se voir sauvée jusqu’au dernier moment si un homme demandait à l’épouser sur le champs. Leur union devait alors être célébrée publiquement sans plus attendre et le prêtre avait obligation de les marier (la consommation n’était pour autant pas forcément immédiate et encore moins publique).
    Ainsi, tout homme qui « sauvait » une femme de la pendaison, l’a sauvait en se passant lui même la corde au cou.
    Cordialement,

    Joey

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