Chaque hiver, l’épidémie de bronchiolite fait rage. Les mamans la redoutent dès les premiers froids… De novembre à janvier, plus de 460 000 enfants sont touchés chaque années. Cette flambée hivernale provoque souvent l’inquiétude des parents et à raison.
Toutefois, il faut savoir qu’il est possible de prévenir la contagion. Et si bébé est malade, savoir à qui s’adresser permet de ne pas se précipiter inutilement aux urgences. Petit guide pour réagir en période d’épidémie.
Une maladie contagieuse :
Souvent c’est la maman qui est très enrhumée et qui infecte son bébé : ces virus sont très contagieux.
La bronchiolite sévit aussi par épidémies chez les bébés qui fréquentent les crèches.
Quels sont les signes de la bronchiolite chez le nourrisson?
Le diagnostic de bronchiolite est assez facile. Il repose sur la constatation des signes suivants, survenant en période épidémique c’est-à-dire de Novembre à mars pour le Virus respiratoire syncytial, virus le plus courant :
Toux, de tonalité un peu aiguë.
Difficultés respiratoires surtout expiratoires.
Respiration rapide.
Distension du thorax souvent difficile à apprécier.
Râles sifflants ou sous-crépitants expiratoires à l’auscultation.
La fièvre est en général modérée inférieure à 38 ° 5.
S’il a moins de 3 mois, il faut le faire surveiller en milieu hospitalier car il y a un risque d’apnée, c’est à dire d’arrêt respiratoire. Le bébé sera surveillé de près pendant l’hospitalisation. Il n’aura pas de traitement particulier contre le virus puisqu’il n’y en a pas.
En revanche, des séances de Kinésithérapie seront pratiquées plusieurs fois par jour, elles sont la clé du traitement.
Du sérum physiologique en aérosol est aussi donné, il permet d’humidifier les voies aériennes, parfois de l’oxygène est nécessaire quand le bébé est très encombré.
La Kinésithérapie :
Elle est fondamentale, elle permet le drainage de toutes les mucosités de petites bronches vers les bronches les plus grosses.
Les séances sont impressionnantes, le kinésithérapeute met le bébé sur ses cuisses en position déclive pour faciliter l’expulsion des sécrétions, la tête vers ses genoux, sur le dos ou sur le ventre et il tapote fermement son thorax avec le creux de la paume de la main.
Il ne lui fait pas mal mais le bébé tousse beaucoup, crache, pleure.
Après une séance de kinésithérapie, le bébé retrouve son sourire tout de suite, c’est un vrai plaisir. La séance était vraiment indispensable.
Des gestes simples quand un bébé est enrhumé :
Quand un bébé est enrhumé, il faut penser à le moucher régulièrement surtout avant de donner le biberon afin qu’il puisse respirer pendant qu’il boit : soit avec un mouche bébé, soit avec des kleenex ou des cotons secs entortillés, enfoncés délicatement dans le nez et retirés tout doucement, toutes les mucosités se collent au coton, et bébé a rapidement le nez propre; le sérum physiologique permet d’humidifier l’intérieur du nez.
Il ne faut pas non plus trop le vêtir, que sa chambre ne soit pas trop chaude et que l’atmosphère ne soit pas trop sèche.
Les suites d’une bronchiolite :
En Général le bébé guérit sans séquelles.
Des bronchiolites à répétitions peuvent être une forme d’entrée dans la maladie asthmatique.
A Retenir :
Quand vous êtes enrhumés, évitez de trop vous approcher des bébés. Portez un masque si possible.
Si un bébé est enrhumé, débouchez son nez, surveiller le bien : s’il est gêné pour respirer, s’il boit mal son biberon et surtout s’il a moins de 3 mois, montrez le à un médecin. S’il a une bronchiolite, il faudra l’hospitaliser quelques jours pour le surveiller.
La Kinésithérapie est le traitement de la bronchiolite.