Elle vous appelle très (trop!) souvent, vous dicte votre conduite pendant la grossesse et vous prodigue des conseils pour le moins obsolètes.
Elle tricote de la layette pour triplés, alors que c’est pour juillet ! Elle touche sans cesse votre ventre et l’étudie de près pour essayer de deviner le sexe.
Et lorsqu’approche le terme, si vous avez le malheur de ne pas répondre à un appel, elle vous imagine en train d’accoucher et ameute tout le quartier !
Et puis se pose la question de l’allaitement : « comment ? vous ne l’allaiterez pas ? Ca devrait être obligatoire ! Tout ça pour ne pas abîmer votre poitrine ?? « .
Puis bébé arrive. Elle est présente tous les jours à la maternité pour admirer la « petite merveille à sa mamie » et vous fait remarquer qu’heureusement le petit n’a pas hérité de votre nez !
Elle s’invite à l’improviste chez vous, commente et critique tous vos faits et gestes. Petit bout est malade et c’est le drame. Bien sûr, elle sait mieux que le pédiatre ce qu’il faut faire et vous dit que non, ce médicament ne sert à rien, et lui donne sa potion magique dès que vous avez le dos tourné (car « dans mon temps on se débrouillait avec ce qu’on avait !« ).
Elle est le centre de vos disputes avec votre homme, qui d’ailleurs ne comprend pas pourquoi elle vous énerve tant, elle qui est si contente d’être enfin grand-mère…
Alors que vous suivez scrupuleusement les consignes de la diversification, elle veut lui faire goûter sa glace à la pistache et ne manque pas de placer une réflexion « mes enfants ont goûté à tout, ils n’en sont pas morts pour autant ! ». Elle lui donne un bout de pain pour se faire les dents, mais ne le voit pas quand il manque de s’étouffer avec !
Elle cède à tous ses caprices, vous dîtes « non », elle, dit « oui« . Elle sabote votre travail d’autorité ! Bien-sûr, elle est jalouse de votre propre mère qui le voit plus souvent qu’elle et qui a le droit de le garder tout un week-end. Elle ne comprend d’ailleurs pas pourquoi vous voulez attendre qu’il sache parler et téléphoner en cas d’urgences !
Bref ! Tout ça pour dire que la bataille avec votre belle-mère n’est pas finie et que ce n’est pas votre homme qui va vous soutenir !
Il faut donc faire comprendre à belle-maman que c’est VOTRE enfant et que c’est donc A VOUS de lui faire son éducation et de prendre les décisions importantes en ce qui le concerne. Elle doit s’en tenir à son rôle de grand-mère. Surtout, ne laissez pas empirer la situation, dîtes-lui clairement (et calmement) les choses comme vous les ressentez. Soit vous obtiendrez du réconfort « oh! désolée, je ne me rendais pas compte« , soit un refus, mais au moins, vous saurez à quoi vous en tenir.
Et surtout, n’oubliez pas que vous aussi, un jour, vous serez belle-mère !
Et bien-sûr, quelques perles de belles-mères :
« Je veux pas te faire de peine, mais il ressemble à mon fils ! »
« Il a tourné votre lait ?! Il est tout maigre »
» Moi, j’ai bien élevé mes enfants »
« Tenez, je vous ai acheté un livre (comment être une bonne mère) »
« Ne le prenez pas mal, mais il vous ressemble pas du tout »
« Mais il crève de faim ce petit…tu vois pas que ton lait n’est pas assez nourrissant ? »