Un écart de moins de deux ans
Des enfants rapprochés, c’est tout mignon, ça joue ensemble et ça grandit presque ensemble, et ça c’est bien. Cependant, s’il y a de nombreux avantages, tout n’est pas rose non plus. Pour les principaux avantages, on peut dire que les parents sont encore dans le rythme des couches, des siestes, que l’aîné n’est pas encore vraiment indépendant, donc les parents n’ont pas encore retrouvé un semblant de liberté. L’avantage aussi, c’est que les enfants sont très proches en âge, ils ont donc l’habitude de jouer ensemble, regarder les mêmes dessins animés, et sont généralement très complices. Pour ce qui est de la jalousie de l’aîné, elle est généralement minime, car celui-ci n’ayant pas encore deux ans, il ne se rend pas trop compte de ce qu’il se passe : le ventre de sa maman s’est mis à grossir, alors qu’il avait à peine plus d’un an, cette situation fait donc partie de sa vie, sans qu’il se pose des questions.
Aussi, pour cet écart, le principal inconvénient sera du côté des parents : deux enfants encore dépendants pour les pipis, les couches, les siestes, les bains…il faut reconnaître que c’est du sport ! Surtout si l’aîné fait un petit coup de régression en voyant son petit frère (ou sa petite soeur) prend le biberon et que du coup il veut qu’on lui donne à lui aussi (quand il ne se remet pas à marcher à 4 pattes lui aussi !). Mais avouons que dès qu’on les voit jouer ensemble et prendre un fou-rire ensemble, on se dit que de les avoir rapprochés, c’est génial…et en plus ils seront bientôt indépendants, et on va pouvoir retrouver un peu de liberté, côté parents ! Par contre, il se peut qu’à un moment donné, les parents aient le sentiment de ne pas avoir assez profité des deux enfants séparément, car effectivement, vous verrez que le deuxième, vous le verrez à peine grandir tellement le temps passe vite quand on est bien occupé !
Entre 3 et 5 ans d’écart
Beaucoup de parents attendent que l’aîné rentre à l’école avant de se lancer dans la « mise en route du deuxième ». Un choix qui lui aussi est fait d’avantages et d’inconvénients.
En premier avantage, il est vrai que le début d’indépendance de l’aîné (va aux toilettes seul, mange seul, commence à jouer tout seul…) permet de bien gérer sa grossesse, mais aussi la naissance du deuxième. Inutile de courrir amener l’aîné sur les toilettes pendant que vous donnez le biberon au deuxième, il peut le faire tout seul! De plus, le rythme de vie permet de se reposer davantage : le matin, pendant que l’aîné est à l’école, vous pouvez profiter du bébé et l’après-midi, pendant que le bébé fait la sieste, vous pouvez en profiter pour jouer avec l’aîné ! Cet écart semble donc l’idéal au niveau de l’organisation. Cependant, quelques petites contraintes apparaissent tout de même. Par exemple, lorsque vous connaissez le début d’autonomie de votre aîné, le retour à la dépendance et aux couches du deuxième est plutôt délicat : on a l’impression de perdre un peu de son autonomie et la vie du couple s’en ressent parfois. De plus, votre aîné a commencé à s’habituer à sa place d’enfant unique. Le sentiment de jalousie commence à être un peu plus présent (même s’il est normal et aide votre enfant à se construire), ce qui est parfois plus « culpabilisateur » pour les parents.
Plus de 6 ans d’écart
Pour les parents, cette situation présente un énorme avantage : les grossesse peuvent être vécues intensément, sans aucunes contraintes de dépendance de l’aîné. Celui-ci s’est créé son monde, avec ses amis, son école, et il peut désormais créer son rôle de grand frère (ou de grande soeur). Il est plus à même de comprendre ce qu’il se passe et sera du coup plus attentif aux contraintes de la situation. Par exemple, il aura compris que sa maman a besoin de son reposer car elle se réveille la nuit pour donner à manger au bébé, il pourra ainsi adapter son attitude à la situation. De même, il peut s’assumer pour de nombreuses tâches (s’habiller, se douche, goûter seul…), ce qui soulage les parents. C’est donc la situation idéale pour les parents. Cependant, d’autres difficultés peuvent apparaître avec un écart d’âge aussi important. Par exemple, un sentiment de jalousie chez l’aîné. En effet, celui-ci est habitué à être « fils unique », il est élevé comme tel et mérite toute l’attention de son entourage (parents, grand-parents, amis…). L’arrivée d’un petit frère (ou d’une petite soeur) remet en cause cette place d’enfant-roi et peut-être un passage difficile pour l’aîné. De plus, un écart d’âge considérable ne permet pas aux enfants d’être très complices. En effet, leurs jeux et leurs univers sont vite différents. Ce sera donc aux parents de créer un lien affectif fort entre les deux enfants, même si généralement les aînés sont contents d’être les plus grands.
En résumé, il n’y pas d’âge idéal pour avoir votre deuxième enfant. L’essentiel est juste que vous vous sentiez prêts en tant que parents à assumer une nouvelle arrivée dans votre vie de famille. Sachez aussi qu’une deuxième grossesse se prépare aussi avec l’aîné, et qu’il est important, quel que soit l’âge de lui expliquer ce qu’il se passe et de lui répéter que vous l’aimez.
Alors, vous vous sentez prête ? Lancez-vous, de toute façon, vous savez que vous ferez au mieux pour que tout se passe bien, et puis finalement, il n’y a pas d’idéal, alors créez-vous votre propre idéal !
Et vous, vous en pensez quoi ?