Favoriser la rémission
Le but avoué d’une telle mesure consiste à inverser totalement le schéma de dépistage : on passerait d’une démarche individuelle à une volonté et un engagement collectif, qui serait possible en mobilisant périodiquement les différents acteurs de la santé.
Ce changement autoriserait également les espoirs de la communauté scientifique en termes de réussite des traitements. En effet, l’efficacité des traitements actuels tels que la trithérapie est d’autant plus grande que le mal est détecté tôt. Et quand on sait qu’en France, selon les chiffres du HAS rapportés par Libération, 25 % des 160.000 personnes infectées l’ignorent, on mesure la portée d’une telle procédure.
Poursuivre l’évolution des mentalités
Si aujourd’hui, fort heureusement, plus personne ne s’offusquera de l’idée d’une telle mesure, elle n’en demeure pas moins une manière de rappeler l’urgence de la situation. Une situation qui ne va pas franchement en s’arrangeant et pour laquelle il n’est pas inutile de rappeler quelques chiffres afin de faire disparaître les dernières idées toutes faites.
– Non, il n’y a pas moins de contaminations aujourd’hui qu’il y a 10 ans : près de 7000 personnes sont touchées par an en France.
– Non, le Sida n’est pas lié à l’homosexualité : 1 contamination sur 2 se fait dans le cadre d’une relation hétérosexuelle.
– Non, le Sida n’est pas une maladie d’hommes volages : près de la moitié des nouveaux cas est recensé chez les femmes.
– Non, il n’existe pas de vaccin.