Le poids de la tradition
Historiquement, les familles cherchaient absolument à avoir un fils, notamment en vue de pouvoir travailler manuellement et subvenir aux besoins de la famille, amis également. Cet élément principal n’a pas disparu avec le contrôle des naissances instauré par les régimes politiques. Tant et si bien que certaines familles, notamment rurales, préfèrent avoir recours à un avortement tant qu’il n’y a pas de garçon. Et comme en Chine, par exemple, le nombre d’enfants par femme est limité à 1 sous peine de très forte amende, on imagine bien que plus cette pratique se répand, plus le déséquilibre entre le nombre de filles et le nombre de garçons se renforce.
D’ailleurs, chez nous aussi, le modèle est bien connu des publicitaires, la famille française et plus généralement européenne est traditionnellement composée d’une petite fille et d’un petit garçon. Et même s’il n’est pas recherché à tout prix, on entend encore beaucoup parler du « choix du Roi ».
Problèmes démographiques
Ces avortements sélectifs basés sur le sexe de l’enfant posent naturellement de grands problèmes. Déjà, des migrations de population ont été attribuées à ce phénomène dans certaines régions du globe, les hommes devant se déplacer pour trouver une femme, dans des pays où le mariage est une tradition fortement ancrée. Certains spécialistes prédisent d’ailleurs que des conflits de population auront lieu tôt ou tard si la sélection pré-natale perdure.
Sans compter sur la colère de Dame Nature qui avait si bien fait les choses en compensant la moindre espérance de vie masculine par un nombre légèrement supérieur de petits garçons à la naissance…