Ah l’hiver !! Que de bonnes choses : la neige, les cadeaux, le sapin, les repas de fête, la gastro-entérite, le Papa Noël, les chocolats… Et oui, c’était un piège, un intrus s’est glissé dans la liste ! Au milieu de toutes ces réjouissances, l’arrivée proche de l’hiver signe aussi le retour des petits désagréments qui vont avec, dont la fameuse gastro ! Et comme elle a tendance – la lâche – à s’attaquer aux personnes fragiles, dont les nourrissons, une petite piqûre de rappel est nécessaire !
Des chiffres inquiétants
En France, la gastro-entérite est surveillée durant 16 semaines, soit près de 4 mois, durée pendant laquelle augmente puis décroît progressivement le seuil épidémique : c’est la barrière au-dessus de laquelle le nombre de cas recensé constitue une épidémie. Les pics sont parfois impressionnants, concentrés généralement entre décembre et janvier. 80 % des maladies diagnostiquées sont d’origine virale et l’épidémie a été la plus longue jamais enregistrée l’année dernière. Les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans sont les principales cibles de la maladie qui, pour l’heure, n’a pas franchi le seuil fatidique. Mais cela devrait être le cas dès la semaine prochaine au plus tard pour l’ensemble du pays, alors que les foyers principaux sont actuellement concentrés dans le Nord, le Centre, le Nord-Ouest, les régions Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon.
Des raisons d’espérer
En premier lieu, et puisque la majorité des cas est d’origine virale, pour protéger vos tout-petits, un vaccin existe, administrable en deux temps à partir de l’âge de 6 semaines jusqu’à 16 semaines. Vous ne le saviez pas ? Et pour cause… Il n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale – même si certaines mutuelles le prennent en charge – , s’effectue en deux fois, chaque dose coûtant la bagatelle de 70 €, et a pour effet secondaire de provoquer… des diarrhées . Ceci explique sans doute que seuls 7 % des enfants soient vaccinés. Quelques conseils simples peuvent vous permettre de passer entre les mailles du filet de la maladie ou de ne pas la refiler à quelqu’un (ben oui, c’est pas parce que la période se prête au partage que ça s’applique à tout !) : déchaussez-vous en rentrant chez vous, lavez-vous les mains très régulièrement et faîtes le plein de vitamines (oranges, kiwis, clémentines… sont bien de saison), de fer et de magnésium. Pour bébé, emmitouflez-le bien, tâchez de couvrir les extrêmités de son corps (doigts, orteils, tête, oreilles) et préférez, face au froid, l’emmener dans sa poussette où il sera libre de ses mouvements, et donc moins exposé.
Pas de panique !
Et si le mal est fait, rien ne sert de s’affoler même si la prudence est de mise pour bébé. Des gestes simples mais nécessaires sont à recommander : consultez votre médecin bien entendu et, en attendant, pensez à lui donner à boire très régulièrement car les naussées, la diarrhée et la fièvre peuvent entraîner une très rapide déshydratation, cause principale de la majorité des hospitalisations de nourrissons consécutives à des symptômes de gastro-entérite. Si bébé refuse de s’alimenter, il conviendra alors de remplacer l’eau par un liquide de réhydratation spécifique.
Avec cela, vous devriez pouvoir affronter sereinement la rudesse de l’hiver !
Et vous, avez-vous des conseils, des remèdes de grand-mère qui ont fait leurs preuves pour vous ou vos enfants ?
