Pourquoi allaiter?
Aujourd’hui, nombre de gynécologues, de médecins ou de sage-femmes conseillent aux futures mamans d’allaiter. En effet, ils préconisent généralement le lait maternel, donc naturel, aux laits industriels, même si ceux-ci sont de plus en plus similaires avec le lait de la maman. Pourtant, l’allaitement chez les jeunes mamans, même s’il est en augmentattion depuis quelques années, n’est pas utilisé par toutes les mamans. En effet, la France reste parmi les pays où le taux de mamans qui allaitent est le plus bas, puisque seulement une maman sur deux allaite à la sortie de la maternité, alors que dans nos pays voisins, le taux est nettement plus élevé : 98% en Norvège, 92% en Suisse, 85% en Allemagne, 63% au Royaume Uni.
Les bienfaits de l’allaitement :
De nombreuses études se sont penchées sur les bénéfices de l’allaitement et en ont tiré de nombreux avantages, que ce soit chez l’enfant mais aussi chez la maman:
* Pour l’enfant : Le lait maternel ressort de ces études comme étant le meilleur lait à utiliser chez le nourrisson car il est composé de tous les apports nécessaires à l’enfant pour grandir et évoluer, car il est adapté à ses besoins, mais surtout car le lait évolue et se transforme au fur et à mesure que l’enfant grandit. Mais il est surtout ressorti que l’allaitement de l’enfant par la mère permet de protéger l’enfant contre certaines infections (diarrhées, infections respiratoires, otites…) mais aussi contre le diabète, l’obésité, les caries, la sclérose en plaque.
* Pour la mère : Après l’accouchement, l’allaitement déclenche des contractions utérines qui permette la diminution rapide de la taille de l’utérus. Ensuite, l’allaitement permettrait à la mère de se préserver contre certains cancers. En effet, une maman qui aurait allaité durant 12 mois (cumulés), réduirait de 30% les risques d’avoir un cancer du sein durant la ménaupose, et une maman qui aurait allaité au moins deux mois, réduit de 25% les risques de cancer des ovaires.
* Pour le lien mère/enfant : car l’allaitement, c’est surtout ça : un abandon total de la mère à son enfant, et un enfant qui s’accroche au sein de sa mère. L’allaitement est donc surtout une façon pour la maman de continuer à garder un peu plus longtemps près de soi son enfant et de prolonger ainsi les neuf mois où il était dans son ventre.
Comment s’organiser pour allaiter :
Côé matériel, l’avantage de l’allaitement, c’est aussi ça : pas besoin de se trimballer biberon, eau, poudre et autres, tout est à disposition, et l’avantage c’est que le lait sort toujours sain, stérile et à bonne température. Pourtant, l’allaitement oblige à prévoir une certaine organisation.
Tout d’abord, il est conseillé de prévoir un soutien-gorge d’allaitement, très pratique pour permettre d’allaiter sans avoir besoin de se déshabiller ou de batailler avec son soutien-gorge. Ensuite, il est recommandé d’utiliser des coussinets d’allaitement, à disposer sur les mamelons, après la têtée. Ils permettront ainsi d’absorber le lait qui coul
Vous pouvez aussi investir dans un coussin d’allaitement, qui aura l’avantage de bien caler bébé et de vous faire garder une bonne position. Pour ce qui est des positions d’allaitement, plusieurs sont possibles, vous pouvez découvrir les principales publiées pas la Leche League France.
Les petits maux de l’allaitement :
Bien entendu, l’allaitement n’est pas une chose si simple, sinon tout le monde le ferait! Effectivement, la mise au sein d’un nourrisson peut être parfois compliquée par de petits désagréments qu’il est important de prendre en compte. Il suffit parfois de quelques astuces et d’une bonne dose de ténacité pour qu’au bout de quelques jours l’allaitement devienne un réel bonheur pour bébé et pour maman!. Voici un petit tour d’horizons des gênes pouvant être occasionnées par l’allaitement :
* Les crevasses : là, autant vous dire que si vous allaitez vous avez de fortes chances de passer par ce stade, parfois douloureux, il faut le reconnaître. Il y a bien entendu plusieurs types de crevasses qui vont de la simple gêne douloureuse autour du mamelon (et qui passe généralement au bout d’une dizaine de tétées) à une réelle fissure, où la peau a été arrachée par la succion, et qui généralement saigne ou supure.
Les crevasses sont généralement dûes à une mauvaise position de la bouche du nourrisson autour du mamelon ou à une mauvaise succion de l’enfant. Il est donc impératif de voir avec la sage femme si l’enfant et la mère ont les bons gestes lors de la mise au sein. Cette mauvaise position associée à l’environnement toujours humide du mamelon facilite l’apparition des crevasses. Il est donc toujours impératif de nettoyer et sécher la peau, et parfois d’y appliquer une pommade grasse (type Lansinoh qui permet de ne pas avoir à enlever le crème avant la mise au sein). Vous pourrez aussi utiliser des bouts de sein en silicone qui permettront à l’enfant de têter sans avoir à toucher le mamelon. Si les crevasses deviennent trop douloureuses ou commencent à s’infecter, il est impératif de consulter un médecin afin de faire soigner le mamelon.
* L’engorgement : il est dû à une trop grande quantité de lait qui n’a pas pu s’ecouler correctement. Vous pouvez en souffrir généralement aux alentours du troisième jour, pour « la montée de lait », c’est à dire lorsque le colostrum sera remplacé par du lait, mais vous pouvez aussi en avoir plus tard, c’est à dire lorsque l’enfant loupera une tétée ou ne prendra pas suffisamment ou tout simplement si votre poitrine est compressée dans un soutien gorge trop petit. Pour soulager l’engorgement, une seule solution : il faut faire sortir le lait. Pour cela, vous pouvez soit masser votre sein (généralement sous une douche chaude ou après avoir appliqué des compresses ou un gant chaud, ça soulage), en partant du haut du sein jusqu’à l’aréole, mais sans jamais la stimuler car cela relancerait une montée de lait, soit vous pouvez adopter la technique du verre d’eau : vous remplissez un verre d’eau chaude (le plus chaud possible, mais sans vous brûler bien sûr), vous vous penchez au dessus du lavabo, vous mettez votre mamelon dans le verre, et par effet de ventouse, le lait va se mettre à couler dans le verre. Vous pouvez aussi faciliter l’évacuation par de légers massages. Quoi qu’il en soit, évitez toutefois de tirer votre lait avec un tire-lait, car même si vous allez être soulagée au début, le tire lait va ensuite favoriser une nouvelle montée de lait.
* Le manque de lait : il semble que les réels « manques de lait » soient rarissimes, et que de nombreuses fausses idées circulent sur le manque de lait. Une maman, sauf cas exceptionnel, aurait toujours du lait pour son bébé. Alors pourquoi se pose-t-on cette question? Il semble que l’on croit à tord manquer de lait dans certains circonstances, notamment lorsque bébé fait sa poussée de croissance (vers 3 et 6 semaines et 3 et 6 mois), ou encore parce que l’on a pris de mauvaises habitudes lors de la tétée, notamment en limitant le nombre de tétées et leur durée. Il faut donc augmenter le nombre de tétées et leur durée afin de créer de nouvelles montées de lait qui s’adapteront ainsi aux nouveaux besoins de l’enfant.
* La pudeur : et bien oui, parce qu’il n’est pas toujours facile de sortir son sein en public ou devant certains amis ou membres de la famille. Pour le coup, dîtes-vous que ce qui compte, c’est votre enfant, alors n’hésitez pas à vous isoler si vous n’êtes pas à l’aise en public, car une maman stressée donnera moins de lait et l’enfant le ressentira. S
Les recommandations :
Il n’y a pas de recommandations particulières durant l’allaitement, si ce n’est de continuer comme durant la grossesse pour beaucoup de choses : pas de cigarettes, pas d’alcool, et certains médicaments sont toujours à proscrire. Une autre idée reçue sur l’allaitement à combattre : ce n’est pas parce que vous allaitez que vous ne pouvez pas tomber enceinte. Il est donc important de vous faire prescrire un mode de contraception à la maternité (attention, votre ancienne pillule ne convient peut être pas avec l’allaitement!).
Pour ce qui est de l’alimentation, il est surtout nécessaire de garder une alimentation variée et équilibrée, mais aucun n’aliment n’est à manger en plus grande quantité, de même qu’aucun aliment n’est à proscrire. Il suffit de limiter (attention, limiter n’est pas supprimer!) certains aliments comme les choux qui risquent de gêner la digestion de bébé, de ne pas faire d’excès avec les agrumes qui peuvent lui donner la diarrhée et de modérer la consommation de thé et de café qui restent pour tout le monde des excitants.
Et si jamais ça ne marche pas?
Ben tant pis! Ce n’est pas grave! Encore une fois, ce n’est pas parce que vous n’arrivez pas à allaiter votre bébé que vous êtes une mauvaise mère! L’important c’est que bébé aille bien, et ne vous inquiétez pas, vous serez vite heureuse de voir bébé repu après avoir bu tout son biberon. D’ailleurs, bébé préferera une maman détendue au biberon qu’une maman toute stressée au sein…Alors ne vous inquiétez pas, vivez le moment présent et ne culpabisez pas! Bébé ne vous en voudra pas!
Si vous désirez de plus amples informations, vous pouvez toujours consulter le site officiel de la Leche League France, qui pourra répondre à bon nombre de vos questions.