Les origines des cartes de vœux…

 

carte de voeux

Autrefois, les personnes pratiquant le commerce en Extrême-Orient, échangeaient, lors de leurs différents voyages, des gages de politesse à l’aide de cartes. Elles pouvaient être vierges ou posséder quelques mentions écrites et devinrent les premières cartes de vœux. En France, la carte de vœux apparut au début du XVIIIème siècle. Elle pouvait concerner les relations d’affaire ou la vie privée.

Les premières cartes de vœux

Ces premières cartes se nommaient des cartes de visite. De formats variables, elles étaient fabriquées en papier de riz et supportaient déjà des encres de multiples couleurs. A cette époque, une carte pouvait avoir une dimension démesurée, arrivant à la poitrine d’un homme! Sa taille était proportionnelle à l’importance du destinataire, plus on souhaitait l’honorer, plus le format s’amplifiait.

Les cartes de vœux du XVIIIème

Jusqu’au XVIIème, les gens allaient simplement rendre visite à leurs proches pour le nouvel an pour leur souhaiter de bons vœux. Dès le XVIIIème, des industriels ouvrirent des agences spécialement conçues pour l’occasion. Pour deux sols, un homme habillé de noir, une épée accrochée sur le coté, allait présenter les compliments des personnes l’ayant commandité jusqu’à leur domicile. Il pouvait également inscrire leur nom sur leur porte. Sous le règne de Louis XIV, cet homme fut remplacé par l’envoi de cartes de vœux. La coutume des vœux de bonne année fut cependant supprimée en décembre 1791 pour ne revenir que six ans plus tard. En effet, pendant cette période, les pères conscrits décrétèrent la peine de mort pour toute personne qui ferait des visites le jour de l’an ou enverrait des vœux par quelque moyen que ce soit.

Les cartes de vœux après la révolution

Après la révolution, à la période de la Convention, Monsieur La Bletterie, député de son état s’insurgea contre cette pratique en déclarant à la tribune : « Citoyens, assez d’hypocrisie ! Tout le monde sait que le Jour de l’An est un jour de fausses démonstrations, de frivoles cliquetis de joues, de fatigantes et avilissantes courbettes… ». Le lendemain de cette annonce, le Journal Universel faisait paraitre cette réponse : « Le Jour de l’An est supprimé : c’est fort bien. Qu’aucun citoyen, ce jour-là, ne s’avise de baiser la main d’une femme, parce qu’en se courbant, il perdrait l’attitude mâle et fière que doit avoir tout bon patriote ! ». Cette période de rigidité comportementale ne dura, fort heureusement pas et la tradition fut naturellement rétablie après l’abandon du calendrier républicain et des fêtes de la Convention.

Le Premier de l’an reprit donc sa place avec tous les us et coutumes liés à cet événement. Même la République a redoré son blason car le Président français en personne, reçoit pour l’occasion dans les salons de l’Elysée, les ministres, les grands corps de l’état et bien d’autres institutions françaises ou étrangères pour leurs présenter ses vœux. La population et les entreprises ne sont pas en reste, préférant toutefois l’envoie d’une carte de vœux, aux proches et connaissances qu’ aux contraintes de multiples déplacements.