Baby blues… passage obligé?

On a toutes entendu parler du baby blues, mais il est vrai que lorsqu’on est enceinte, on n’y pense pas vraiment. On est tellement heureuse d’attendre Loulou, qu’on ne voit pas comment on pourrait sombrer dans le mal-être une fois qu’il sera là. Et pourtant détrompez-vous, le baby blues peut toucher tout le monde! Il semble même que moins on soit de nature dépressive, plus on soit sujette au Baby Blues. Quoi qu’il en soit, ne vous inquiètez pas, le Baby blues ne dure qu’un temps, parfois très court, et aujourd’hui, on vous donne quelques pistes pour vous permettre de le déceler et de le gérer.

Pourquoi le baby blues?
On a du mal à s’imaginer triste une fois que Loulou sera né et qu’on l’aura (enfin!) dans nos bras. Et pourtant, le baby blues, même s’il ne touche pas toutes les mamans, a plusieurs raisons d’exister. En effet, il a déjà une cause hormonale : la chute de progestérones et d’oestrogènes post accouchement crée un dérèglement de l’horloge interne de la mère, ce qui déclenche la fatigue et une baisse de tonus. Le tout joue forcément sur le moral.
Le Baby blues est aussi fortement psychologique : imaginez… Neuf mois que vous êtes dorlottée, chouchoutée, par vos parents, vos amis et surtout par Jules. Neuf mois durant lesquels toute une équipe médicale est à votre service pour vous rassurer, vous conseiller, écouter le moindre de vos problèmes… Et là, du jour au lendemain, après l’épreuve fatiguante de l’accouchement…vous ne comptez plus. Vos parents, vos amis, et Jules n’ont d’yeux que pour ce petit bout. Et vous aussi, vous l’aimez ce petit bout, mais si seulement, il pouvait vous laisser dormir un peu. Pas énormément, mais juste quelques heures d’affilée… Aussi après avoir été coocoonée pendant neuf mois, vous vous retrouvez seule face à un petit être que vous ne connaissez pas encore vraiment, qui aime pleurer, et qui monopolise désormais l’attention. Sans compter, que physiquement, vous n’êtes pas encore au top : quelques kilos toujours en trop, la fatigue, les problèmes liés à l’accouchement (fuite urinaire, cicatrice d’épisio…). Rien n’est simple à assumer.

Comment s’en sortir?
Il semble que le moment le plus marquant pour le baby blues corresponde au retour à la maison. Vous vous retrouvez seule, et vous avez l’impression que vous n’allez pas réussir à assumer toutes ces nouvelles responsabilités. Vous vous sentez triste, vide et vous allez l’impression que vous n’allez pas faire une bonne mère.
Alors pour s’en sortir, la première chose est de bien organiser son retour de la maternité : que la maison soit rangée, propre, la chambre prête, que vous ne vous sentiez pas envahie par les tâches ménagères dès votre arrivée.
Ensuite, le plus important est de ne pas rester seule. Entourez-vous de vos amies, parlez-leur, dîtes leur ce que vous ressentez. Si vous connaissez de jeunes mamans autour de vous, n’hésitez pas à leur demander conseils, elles aussi sont peut être passées par là.
Et surtout : prenez soin de vous! N’hésitez pas à déléguer un peu. Ne culpabilisez pas de laisser Loulou (ou Louloutte) une petite heure à Papy et Mamie pour prendre un peu soin de vous : allez chez l’esthéticienne, chez le coiffeur, la manucure, allez vous faire masser. Peu importe, du moment que vous prenez un peu de temps pour vous, pour souffler un peu. Jules ne vous en tiendra pas rigueur si vous revenez toute guillerette et pleine d’entrain, au contraire!
Profitez aussi des siestes de bébé pour vous reposer aussi. S’il ne fait pas ses nuits tout de suite, rattrapez un peu de sommeil dans la journée. Et le reste du temps apprenez à connaître votre bébé.

En résumé
Il est donc normal que vous soyez fatiguée, mal dans votre peau, un peu anxieuse de l’avenir, que vous vous mettiez à pleurer sans raison apparente en regardant la télé ou en plein milieu d’un repas. Sachez que le Baby Blues apparaît entre le troisième et le dizième jour après l’accouchement et peu durer de quelques heures à quelques jours. Il touche quand même de 50 à 70% des jeunes mamans. Toutefois, si jamais votre Baby blues dure plus d’une dizaine de jours, n’hésitez pas à consulter votre médecin, car 10 à 20% des Baby blues se tranforment en dépression post-natale, ce qui demande un suivi médical.

Mais en attendant, ne vous posez pas la question du Baby blues, et savourez tous les instants de votre grossesse….